19 février 2016

Le mort qui marche (1936) de Michael Curtiz

Titre original : « The Walking Dead »

Le Mort qui marcheUn petit groupe de politiciens escrocs font condamner à mort un innocent pour le meurtre d’un juge. L’homme est ramené à la vie par un médecin-chercheur… Le mort qui marche est une belle tentative de la part de la Warner de mêler le film de gangsters, grande spécialité du studio dans les années trente, et le film fantastique, genre particulièrement en vogue depuis le succès de Frankenstein. D’ailleurs, la scène où l’homme est littéralement ressucité dans le laboratoire n’est pas sans rappeler le célèbre film des studios Universal. Le résultat est assez réussi. Marguerite Churchill n’a pas une grande présence à l’écran mais tel n’est pas le cas de Ricardo Cortez, joliment haïssable en avocat véreux, et bien entendu de Boris Karloff qui fait une très belle prestation, comme d’habitude aurait-on envie d’ajouter. Il sait exprimer une certaine fragilité qui rend son personnage attachant. Sa démarche est absolument sans pareille, autant naturelle que zombie-esque. La réalisation Michael Curtiz, qui tournait dans les années trente quatre à six films par an et dans tous les genres, est de bonne facture. Peu connu, Le mort qui marche mérite d’être découvert.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Boris Karloff, Ricardo Cortez, Edmund Gwenn, Marguerite Churchill, Warren Hull, Barton MacLane
Voir la fiche du film et la filmographie de Michael Curtiz sur le site IMDB.

Voir les autres films de Michael Curtiz chroniqués sur ce blog…

Remarque :
Le (superbe) morceau joué par Boris Karloff au piano est Kamennoi-Ostrow d’Anton Rubinstein. Pour le reste, la musique a été composée par Bernhard Kaun, compositeur-arrangeur de la musique de très nombreux films des années trente.

The Walking Dead
Boris Karloff et Marguerite Churchill dans Le Mort qui marche de Michael Curtiz.

2 réflexions sur « Le mort qui marche (1936) de Michael Curtiz »

  1. Outre le très beau passage au piano, il faut souligner que la musique du film est de Bernhard Kaun qui, très curieusement, n’est pas renseigné au générique. Ce compositeur était cependant très demandé à Hollywood où il a composé la musique de plus d’une centaine de films dont celle du fameux « Frankenstein » de James Whale où son nom n’apparaît pas davantage au générique !…

  2. Merci de cette intéressante précision. La filmographie de Bernhard Kaun est effectivement impressionnante.
    J’ai ajouté cette précision à ma présentation.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *