12 avril 2013

Pulp Fiction (1994) de Quentin Tarantino

Pulp FictionPulp Fiction est composé de trois histoires mettant en scène deux tueurs à Los Angeles. Ce qui rend le film si particulier est le traitement que Tarantino fait de ces histoires. Il entremêle, complique, insère de l’humour et esthétise l’ensemble qui, malgré sa violence, devient savoureux. C’est surtout le tandem formé par les deux tueurs qui donnent au film tout son sel, deux tueurs bavards, ergoteurs, la moindre futilité étant le prétexte d’un long échange verbal d’une fausse profondeur. En ajoutant une bonne dose d’humour, Tarantino parvient à les rendre attachants et crée des scènes fortes, des images qui restent. Toutefois, cette esthétisation de la violence peut toutefois susciter des interrogations, d’autant plus que Tarantino entoure toute cela d’une morale qui lui est propre (et que l’on retrouve dans bon nombre de ses films ultérieurs) : tout se paye au prix fort car on tombe toujours sur plus fort que soi… Une justice immanente en quelque sorte. Mais Tarantino, c’est avant tout un spectacle qu’il crée et il montre en ce domaine un réel talent dans Pulp Fiction. A l’instar de ces publications pulp dont il se réclame ouvertement par le titre, il crée un environnement clinquant, combinant habilement attraction et répulsion, et aussi un peu magique. Et il manie avec beaucoup de goût cette dimension supplémentaire dont il dispose qu’est la musique.
Elle: 2 étoiles
Lui : 4 étoiles

Acteurs: John Travolta, Samuel L. Jackson, Uma Thurman, Bruce Willis, Harvey Keitel, Christopher Walken, Tim Roth
Voir la fiche du film et la filmographie de Quentin Tarantino sur le site IMDB.

Voir les autres films de Quentin Tarantino chroniqués sur ce blog…

2 réflexions sur « Pulp Fiction (1994) de Quentin Tarantino »

  1. Oui, la musique est un des piliers des films de Tarantino. Ce n’est pas pour rien que la scène la plus célèbre de Pulp Fiction, celle dont tout le monde se rappelle, c’est le concours de twist sur ce fantastique morceau qu’est You Never Can Tell de Chuck Berry.

  2. It was a teenage wedding, and the old folks wished them well
    You could see that Pierre did truly love the mademoiselle
    And now the young monsieur and madame have rung the chapel bell,
    « C’est la vie« , say the old folks, it goes to show you never can tell.
    🙂
    A ce propos, Tarantino aurait choisi ce morceau pour faire un petit hommage à la Nouvelle Vague française. (Le mariage dont il est question dans la chanson se passe à la Nouvelle Orléans, c’est pour cela que Chuck Berry avait mis ces mots et prénoms français).

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *