3 avril 2013

1941 (1979) de Steven Spielberg

1941Quelques jours après l’attaque japonaise sur Pearl Harbour, l’Amérique craint une attaque surprise de sous-marins japonais visant cette fois directement le sol des Etats Unis. A Los Angeles, la mise en place d’une surveillance des côtes et les préparatifs de défense tourne à l’hystérie collective parmi la population et les militaires ne sont pas en reste… Robert Zemeckis et Bob Gale (futurs auteurs de la série Retour vers le futur) sont partis de faits réels pour créer un film totalement délirant. L’histoire de 1941 assemble un très grand nombre de personnages, tous plus loufoques les uns que les autres, formant un ensemble qui semble partir dans tous les sens et qui exprime parfaitement la confusion et l’hystérie du moment. La linéarité et la cohérence n’ont pas lieu d’être, le seul objectif à atteindre étant visiblement l’humour, un humour débridé, appuyé et irrespectueux. Le film comporte de nombreuses scènes d’anthologie. Le patriotisme et l’armée sont particulièrement malmenés (1) et on peut penser que la mauvaise cote du film auprès du public est en partie dû à cet irrespect. Steven Spielberg a réussi à assembler un beau plateau d’acteurs, certains comme John Belushi ayant été un peu difficiles à contrôler, mais l’ensemble reste parfaitement maitrisé avec une mise en scène assez spectaculaire. 1941 est un film assez unique, l’un des plus loufoques et des plus irrespectueux qui soient sortis d’Hollywood.
Elle:
Lui : 5 étoiles

Acteurs: Dan Aykroyd, Ned Beatty, John Belushi, Lorraine Gary, Murray Hamilton, Christopher Lee, Tim Matheson, Toshirô Mifune, Warren Oates, Robert Stack, Treat Williams, Nancy Allen, John Candy
Voir la fiche du film et la filmographie de Steven Spielberg sur le site IMDB.

Voir les autres films de Steven Spielberg chroniqués sur ce blog…

Remarques :
* La durée du film 1941 est de 146 minutes mais Columbia et Universal réduisirent sa longueur de la version commerciale à 118 minutes. C’est la version longue qui a été vue ici.
* Bien que souvent présenté ainsi, 1941 ne fut pas à proprement parler un échec commercial : l’exploitation a couvert très largement les frais. Mais ce ne fut pas un succès comparable aux autres films de Spielberg et surtout, 1941 est un film profondément malaimé.

(1) Pressenti pour le rôle du général, John Wayne aurait non seulement refusé mais aussi tenté de convaincre Spielberg d’abandonner le projet qu’il jugeait antipatriotique. Charlton Heston aurait refusé le rôle pour les mêmes raisons.

7 réflexions sur « 1941 (1979) de Steven Spielberg »

  1. Bonjour, « Lui ». C’est amusant, je viens de le (re)voir, moi aussi. Comment avez-vous déniché le director’s cut ?

    Tout ce que vous dites est exact et je dois dire que j’aime beaucoup ce film. Quelle prestation de John Belushi ! Je suis étonné que les références au sexe soient si présentes: c’est presque digne de Woody Allan. J’apprécie également que Steven Spielberg ait choisi Toshiro Mifune et Christopher Lee pour les officiers ennemis, mais aussi que ces derniers parlent dans la bonne langue. Mifune, c’est normal, remarquez, mais Lee en allemand, c’est quelque chose.

    HOLLYWOOD !!!

  2. Bonjour Martin,
    Ma version Director’s Cut est celle d’un Laserdisc 😉 … un LD américain sorti en 1996. Hum, pas tout jeune, donc…. mais j’ai vu qu’il existe une version nordique du DVD avec les deux versions.

    Thoshirô Mifune ne parle pas anglais mais Christopher Lee est polyglotte et parle l’allemand sans problème. Il mêle ici les deux langues, parfois commençant une phrase en anglais et la finissant en allemand (parce qu’il s’énerve :-)).

    A propos de Woody Allen, moi cela m’a fait penser à Radio Days où le petit gamin va sur la plage pour essayer d’apercevoir un sous-marin allemand dans la baie de New York. Cela m’a d’ailleurs donné envie de le revoir…

  3. Autant que je me souvienne, Spielberg se moque même de lui-même dans ce film, qui s’ouvre sur une parodie des Dents de la mer, non ? Cette scène va, me semble-t-il, bien au-delà de la parodie, d’ailleurs, puisqu’elle détourne les codes, ce qui implique de les décoder : c’est même subversif vis-à-vis du cinéma.

  4. Oui, la scène d’ouverture fait référence aux Dents de la Mer.
    J’avoue que cela fait si longtemps que j’ai vu ce film que je n’en ai qu’un souvenir très vague… 😉

  5. J’ai vu que l’on pouvait trouver le Laserdisc de 1941 sur Ebay mais encore faut-il avoir un lecteur !!!

  6. Oui, on peut effectivement trouver facilement le LaserDisc de la version longue mais il faut savoir qu’il y a un risque à acheter des LaserDiscs anciens : ils vieillissent très mal et il y a cette fameuse « maladie » (rot)… En pratique, j’ai quelques LaserDiscs qui ont maintenant une image détériorée.

    Pour le film 1941, il y a eu 2 versions (je parle des versions américaines en NTSC, pour les européennes, je ne sais pas) :
    – Une version du film de 2h26 sur 2 disques (c’est celle que j’ai) avec une pochette sans cadre gris métallisé.
    – Une version en coffret de 4 disques (pochette avec cadre gris « Signature Collection ») = le film de 2h26 et de copieux suppléments, soit 7 faces en tout.

    Et oui, évidemment, il faut un lecteur… 😉
    Personnellement, j’ai toujours mon lecteur de l’époque qui fonctionne encore très bien mais quand il tombera en panne, je ne sais pas ce que je ferais…
    En plus, pour avoir des sous-titres, il faut un boîtier « Close-Caption » qui permet d’afficher les sous-titres anglais pour malentendants. (Pour avoir des sous-titres français, il faudrait une version PAL-VOST sortie en France et cela m’étonnerait qu’elle ait existé.)
    Ah oui, le LaserDisc, il fallait en vouloir… mais avant le DVD, c’était la seule solution pour avoir mieux que les VHS. 🙂

  7. Ah, merci pour ces précisions !!
    Je ne savais pas que la qualité des LaserDisc était limitée dans le temps.

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