26 mars 2013

La Banque Nemo (1934) de Marguerite Viel

La banque NemoVendeur de journaux, Gustave Labrèche se fait embaucher comme commis à la banque Nemo. A force d’intrigues et d’escroqueries, il parvient à devenir fondé de pouvoir de la banque… La Banque Nemo est sorti à une époque troublée par l’Affaire Stavisky. Le film est toutefois adapté d’une pièce de théâtre de Louis Verneuil qui était jouée deux ans avant l’affaire. Le film eut des soucis avec la censure, principalement à cause de la scène du conseil des ministres qui montre très crument comment les politiques préfèrent étouffer une affaire lorsqu’elle pourrait les éclabousser. Cette scène fut purement et simplement coupée à la sortie du film. Elle est pourtant l’un des plus remarquables du film. Acteur de théâtre de boulevard très connu à l’époque, Victor Boucher reprend le rôle qu’il tenait sur les planches, comme plusieurs des seconds rôles d’ailleurs. L’ensemble manque quelque peu de brillance et de panache mais il y a de bonnes répliques. On notera que Marguerite Viel est l’une des rares réalisatrices des années trente (1). Sa mise en scène est, il faut bien l’avouer, un peu terne. La Banque Nemo est un film assez rare car il fut rapidement retiré des circuits.
Elle: 2 étoiles
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Victor Boucher, Mona Goya, Charles Fallot
Voir la fiche du film et la filmographie de Marguerite Viel sur le site IMDB.

(1) Marguerite Viel a réalisé trois longs métrages :
La Jungle d’une grande ville (1930), film franco-tchécoslovaque co-réalisé avec Leo Marten
Occupe-toi d’Amélie (1932) co-réalisé avec Richard Weisbach
La Banque Nemo (1934) qu’elle a réalisé seule.
Les réalisatrices françaises dans les années trente sont très rares. Outre Marguerite Viel, on peut citer Marie Epstein (la soeur de Jean Epstein), Solange Térac (ou Solange Bussi). Les réalisatrices de documentaires ne sont guère plus nombreuses : Lucie Derain, Claudine Lenoir, Lucette Gaudard.

Une réflexion sur « La Banque Nemo (1934) de Marguerite Viel »

  1. J’ai beaucoup aimé ce film, malgré qu’il traite du monde des affaires. Les dialogues sont brillants, la fin un peu amorale… la liaison entre Labrèche et Mme Némo m’a fait mourir de rire.

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