7 février 2013

Passion ardente (1967) de Yoshishige Yoshida

Titre original : « Jôen »
Autre titre français : « Passion obstinée »

Passion obstinéeOriko a un mari qui lui reproche sa froideur. Rien ne se passe entre eux. Oriko est en réalité hantée par le souvenir de sa mère qui a eu plusieurs amants avant de périr dans un accident… Le propos de Passion ardente est sans doute un peu difficile à cerner et il n’a pas toujours été bien interprété. En réalité, Yoshishige Yoshida nous met, une fois de plus, en présence d’une jeune femme mariée sans amour, à la recherche de son équilibre. Mais cette fois, ce ne sont pas les hommes qui l’empêchent de le trouver, les causes de sa fragilité se situent dans son enfance et dans sa relation (ou plutôt son absence de relation satisfaisante) avec sa mère. De plus, elle nourrit un fort sentiment de culpabilité, se sentant responsable de sa mort. Il faudra qu’Oriko marche sur les traces de sa mère et reproduise l’un de ses actes charnels pour qu’elle commence à se libérer de son emprise et qu’elle puisse envisager vivre sa propre vie. Passion ardente est plutôt moins fort que les autres films précédents de Yoshishige Yoshida, le réalisateur nous gratifiant certes de plans graphiquement très beaux mais qui semblent, cette fois, un peu plaqués. Il a fait un travail étonnant sur la bande sonore, nous surprenant souvent par des solutions audacieuses (une sirène en boucle pour illustrer l’émoi intérieur, le silence d’une scène filmée au travers d’une vitre, le décalage des dialogues, etc.) L’image, en noir et blanc, est très contrasté, plus encore qu’à l’habitude, ce qui donne une image plutôt dure. Ce film de Yoshishige Yoshida est toutefois loin d’être sans attrait.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Mariko Okada, Tadahiko Sugano, Shigako Shimegi, Isao Kimura
Voir la fiche du film et la filmographie de Yoshishige Yoshida sur le site IMDB.

Voir les autres films de Yoshishige Yoshida chroniqués sur ce blog…

Remarque :
Le titre Passion ardente ne facilite pas la compréhension du propos du film. La passion dont il est question est plus recherchée que présente, et si elle est « ardente », ce n’est que dans l’esprit d’Oriko. L’autre traduction, Passion obstinée, me semble mieux traduire les sentiments de cette femme car Oriko désire cette passion, c’est même devenu une obsession chez elle.

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