8 décembre 2010

Les fils du Cid (1964) de Vittorio Cottafavi

Autre titre français : « Les cent cavaliers »
Titre original : « I cento cavalieri »

Les fils du CidLui :
En l’an 1000, alors que les Maures sont installés en Espagne, un petit village isolé de Castille voit arriver un cheikh et cent cavaliers. Ils demandent asile en apportant des cadeaux mais rapidement deviennent des occupants tyranniques. La résistance s’installe… Vittorio Cottafavi est un réalisateur italien surtout connu pour les péplums qu’il a tournés dans les années cinquante. Il signe ici une épopée moyenâgeuse qui est étonnamment riche de plusieurs aspects : un réel fond dramatique, un humour très présent, un contenu idéologique et une petite idylle romantique discrète. Bien qu’il présente en apparence le combat comme noble avec des adversaires capables de se respecter, le fond de son propos est nettement anti-guerre comme le prouve sa scène finale assez terrible. Ses images montrent un certain raffinement esthétique qui renforce l’attrait du film. Cinéma populaire de qualité, Les Cent Cavaliers (ou Les Fils du Cid) ne rencontra pourtant pas le succès.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Mark Damon, Antonella Lualdi, Gastone Moschin, Wolfgang Preiss
Voir la fiche du film et la filmographie de Vittorio Cottafavi sur le site IMDB.

Voir les autres films de Vittorio Cottafavi chroniqués sur ce blog…

2 réflexions sur « Les fils du Cid (1964) de Vittorio Cottafavi »

  1. Ce qui devait être un film d’aventures destiné aux salles de quartier prends, grâce à la mise en scène de Cottafavi, un film plein d’ironie grinçante , voire d’amertume . Le réalisateur , dont c’est je crois, le dernier opus pour le grand écran, glisse l’humour déjà présent dans ses deux Hercule . Le château d’un seigneur est gardé par des héros de guerres passées, les dit héros se révélant être des vieillards gagas ou des vétérans estropiés et aveugles….et il y a beaucoup d’idées comme çà au long du film. Un mot sur la bataille finale, çà commence par des chevauchées épiques, petit à petit les plans se rapprochent, et la couleur éclatante se transforme en un noir et blanc grisâtre, le moment du film devant être le clou du spectacle filmé comme la retransmission télévisée d’un match sportif ( du moins tel que le petit écran les montrait en ce milieu des sixties ). Les héros en cinémascope perdent leur aura et vont tomber dans la banalité de la téloche ( ou devenir les  » anti-héros » du western spaghetti).
    Ajoutons à çà une pointe de distanciation grâce au le peintre qui conçoit une fresque se révélant être le film lui- même et on a une œuvre riche et offrant plusieurs niveaux de compréhension. A voir et revoir….

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