25 novembre 2010

L’Aigle Noir (1925) de Clarence Brown

Titre original : « The Eagle »

L'aigle noirLui :
Au moment où Joseph Schenck décide de produire L’Aigle Noir, la réputation de Rudolph Valentino est ternie après avoir été arrêté pour bigamie (1) et enchaîné plusieurs insuccès. Cette adaptation du roman inachevé d’Alexandre Pouchkine intitulé Dubrowski va lui permettre de retrouver les faveurs du public. C’est une belle histoire de justicier masqué, genre de Zorro dans la Russie tsariste. Un jeune lieutenant cosaque déserte de son régiment pour aller venger son père, victime d’un spoliateur vil et intriguant. Mais ce sinistre individu a une fille… L’histoire en elle-même est donc prévisible et pleine de clichés mais elle est bien ficelée, ponctuée de rebondissements qui maintiennent le spectateur en haleine. Rudolph Valentino et Vilma Bánky dans L'aigle noir Destiné à être un grand divertissement, L’Aigle Noir est toutefois plus axé sur l’humour que sur l’action. Valentino est charmeur à souhait. Le budget conséquent permit la création de somptueux décors signés William Cameron Menzies. C’est avec ce film que Clarence Brown acquit sa réputation d’élégance qui lui permettra de devenir l’un des réalisateurs préférés de Garbo peu après. L’ensemble reste très plaisant aujourd’hui. L’Aigle Noir sera l’avant-dernier film de Rudolph Valentino.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Rudolph Valentino, Vilma Bánky, Louise Dresser, Albert Conti, James A. Marcus
Voir la fiche du film et la filmographie de Clarence Brown sur le site IMDB.
Voir les autres films de Clarence Brown chroniqués sur ce blog…

(1) Une loi de l’époque stipulait qu’un délai d’un an devait s’écouler entre un divorce et un remariage. Rudolph Valentino fut arrêté et emprisonné pour ne pas avoir respecté ce délai. Il ne passa qu’un week-end derrière les barreaux. Les studios l’en extirpèrent dès le lundi matin pour le remettre sur un plateau devant une caméra. Celle qui aurait du être sa nouvelle femme fut envoyée en mission à l’autre bout du pays…

Remarque :
Le titre du film était prévu pour être The Black Eagle (c’est le nom que se donne le personnage dans le film) mais fut raccourci pour éviter de gêner le film que Douglas Fairbanks mettait alors en chantier : The Black Pirate.

Remake :
L’aigle Noir de Riccardo Freda (1946)

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