24 février 2010

Ulzhan (2007) de Volker Schlöndorff

UlzhanLui :
Un français arrive au Kazakhstan. Lorsque sa voiture tombe en panne d’essence peu après, il continue à pied. Dans une sorte de fuite en avant, cet homme calme et obstiné poursuit son chemin « vers l’est » pour des raisons que l’on découvrira peu à peu… Sur un scénario écrit par Jean-Claude Carrière, Volker Schlöndorff nous met en images un voyage d’introspection dans un pays quasi-désertique qui porte encore les cicatrices de son passé (les goulags en ruines, les zones interdites où eurent lieu les essais nucléaires soviétiques) et qui se voit sur-exploité aujourd’hui (les compagnies pétrolières, la Mer d’Aral asséchée). Philippe Torreton était indéniablement l’acteur parfait pour ce rôle d’homme têtu, renfermé, mû par une volonté autant immuable que mystérieuse. Face à lui, la jeune Ulzhan est tout aussi obstinée mais dotée d’une grande soif de vie. Le troisième personnage principal, le vendeur de mots, serait directement inspiré par un personnage du Mahâbhârata, livre sacré de l’Inde. On se laisse peu à peu gagner par l’atmosphère de ce film, entre méditation, géopolitique et ethnologie.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Philippe Torreton, Ayanat Ksenbai, David Bennent
Voir la fiche du film et la filmographie de Volker Schlöndorff sur le site IMDB.

Voir les autres films de Volker Schlöndorff chroniqués sur ce blog…

Détail étonnant :
Shakuni, le vendeur de mots, est interprété par David Bennett, le même acteur qui, presque 30 ans plus tôt, jouait le jeune garçon dans Le Tambour, l’un des films les plus marquants de Volker Schlöndorff.

2 réflexions sur « Ulzhan (2007) de Volker Schlöndorff »

  1. Etonnant, fascinant, envoûtant sur la fin. TORRETON, tout en douleur contenue est remarquablement sobre. Mention spéciale pour David BENNENT, prodigieux Djinn et (Djan) trop rare à l’ecran. A voir et revoir.

  2. je viens de voir ce docu sur arte, quel dommage qu’il ne soit pas passé en prime. Magnifique, les acteurs valent les paysages et vice versa.
    J’aurais bien aimé lire dans un making off dans quelles conditions le tournage a eu lieu,quand, les difficultés. … Je suppose que cela n’a pas toujours été une partie de plaisir.
    Schlöndorff est un réalisateur exceptionnel, une grande admiration pour son talent, sa modestie et sa parfaite double appartenance culturelle franco-allemande

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