13 septembre 2007

Le Nouveau Monde (2005) de Terrence Malick

Titre original : « The New World »

Le Nouveau MondeElle :
Contrairement aux autres films de Terrence Malick que j’ai beaucoup aimés, je n’ai pas réussi à pénétrer l’univers de celui-ci ni à succomber aux charmes de Pocahontas. Un rythme très lent et ennuyeux, une voix off trop présente, un sujet qui me laisse de marbre font que j’abandonne au bout de 40 minutes.
Note : pas d'étoiles

Lui :
Pour son quatrième film en 30 ans, Terrence Malick a choisi d’adapter l’histoire de Pocahontas. L’histoire de cette jeune amérindienne et de son idylle avec le colon John Smith (1610 environ) est très connue outre atlantique. Du fait de l’extrême rareté de documents fiables, cette histoire a été source de légendes et de variations. Terrence Malick nous plonge dans l’univers de cette époque, il prend tout son temps, laissant beaucoup de place à la nature (le film fut d’ailleurs en partie tourné sur les lieux mêmes de la première colonie en Virginie). Il insuffle beaucoup de lyrisme dans cette histoire assez romancée, un peu trop sans doute, et tend à étirer son récit et alourdir ses effets. La camera très mobile, tout en restant assez douce dans ses mouvements, ne parvient pas à dynamiser le film qui apparaît comme plombé par un rythme particulièrement lent. Un film beaucoup moins convaincant que ses trois précédents.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Colin Farrell, Q’Orianka Kilcher, Christopher Plummer, Christian Bale
Voir la fiche du film et la filmographie de Terrence Malick sur le site imdb.com.

Voir les autres films de Terrence Malick chroniqués sur ce blog…

A noter qu’un autre film porte le même titre : Le Nouveau Monde d’Alain Corneau (1995).

9 réflexions sur « Le Nouveau Monde (2005) de Terrence Malick »

  1. Je suis surpris…

    Vous, qui êtes un peu pédant dans vos différents commentaires de film (déballage de pseudo culture de 3ème de couverture en rapport au cinéma qu’on peut lire sur wikipedia ou allociné), n’expliquait pas l’histoire de Terrence Malick.

    … à mes yeux, il est parmi les 5 plus grands réalisateurs de tous les temps. Et je pèse mes mots.

    C’est très subjectif ce que je viens de dire.

    A quoi sert le Cinéma? Quel est le but d’un film? Pourquoi faire un film? Un film: c’est un objet commercial ou une oeuvre d’art?
    Chacun heureusement possède ses propres réponses. Et donc chacun a ses propres critères pour apprécier un film.

    Pour moi, The New World… c’est l’un des meilleurs films que j’ai jamais vu.
    Je vous invite à vous documenter sur MALICK. Comme ça, peut être que (je l’espère) vous allez pouvoir apprécier l’oeuvre. C’est comme la peinture, si on n’est pas initier, on ne peut pas comprendre et donc (peut être) apprécier ou aimer.

    Parce qu’en fait, l’histoire de Pocahontas on s’en fou….

    Peut être que vous avez déjà lu des tragédies grecques. Dans l’Antiquité, quand les gens allaient voir une pièce, ils connaissaient déjà l’histoire (le mythe).
    En fait, les dramaturges de l’époque (Sophocle, Euripide) ils reprenaient des mythes que tout le monde connaissaient et ils écrivaient dans le but de faire passer un message.
    Chacun réécrivait l’histoire mais pas en voulant faire passer la même idée.
    Et donc les gens qui venaient voir la pièce (qui connaissaient le mythe) ils venaient pour des « idées ».

    Ici MALICK, il réutilise l’histoire de POCAHONTAS pour faire passer des idées, des émotions aussi.

    Il est à la recherche du PARADIS PERDU. Il est nostalgique de l’époque où le monde, où la civilisation ne faisait qu’un avec la nature.
    Il est nostalgique de ce NOUVEAU MONDE, cette terre vierge. Il est admiratif de ce peuple qui ne faisait qu’un avec l’UN.
    MALICK est à la recherche de l’unité, de l’Etre. Il cherche l’essence de l’essence. Et il cristallise cette recherche philosophique (car c’est un philosophe) voir mystique par le cinéma, par la caméra.
    Il sublime la Nature.

  2. Franchement, mieux noter SEXE INTENTIONS que THE NEW WORLD….

    c’est pas KRUMBLE (le réalisateur) ou MORITZ (le producteur) qu’on traduit du HEIDEGGER

  3. On ne peut pas comparer les notes entre elles. Pour cela, il faudrait qu’elles reposent sur des critères absolus, ce qui n’est pas le cas. Nous n’avons pas la prétention d’écrire une encyclopédie du cinéma… De plus, on peut comparer une note mise à une comédie avec une note mise à drame historique par exemple.

    Sinon votre autre message est intéressant (même si je trouve que vous auriez pu laisser de côté l’aspect agressif…), c’est effectivement une façon de voir ce film, sans doute la bonne.
    Pour ce qui est de Malick, nous avons vu tous ses autres films que nous avons toujours beaucoup aimés. Nous attendons avec impatience son prochain qui est actuellement (d’après IMDB) en post-production.

  4. Moi, je suis suffoquée par les attaques du dénommé Antoine ci-dessus. Quelle prétention !! Je lis parfois vos critiques et je ne vous ai jamais trouvé « pédants »!

  5. Merci… c’est gentil. 🙂
    J’ai découvert en faisant ce blog qu’il y avait, parmi les amateurs de cinéma, des personnes assez agressives. Bon, c’est leur problème, pas le mien… moi, je n’ai rien à prouver. :-))

  6. Bon réaction tardive, je viens seulement de lire votre critique de « Nouveau monde ». Je suis entièrement d’accord avec vous sur le fond, le film s’étire en longueur. Mallick se perd dans l’illusion du paradis perdu. Ca fonctionnait dans « la ligne rouge », mais sa version de Pocahontas pour adultes (après le dessin animé de WD) me fait abondamment soupirer tout au long de la projection qui alterne les reflexions métaphysique et l’histoire au sens historique du terme. C’est très bien fait, les paysages sont magnifiques, mais ça ne fait pas un grand film et
    on s’ennuie ferme

  7. Je n’ai pas vu le temps passer, ni dans la réalité, ni dans le film d’ailleurs. Pris au piège au bout de 30 secondes…Au piège des images sublimes du début à la fin, d’une mise en scène d’une grâce inouïe et rigoureuse comme du Kubrick, mais surtout d’un sens de la narration unique, qui mêle les voix de l’intime, de l’Histoire, du lien social, de la nature, en bref, qui tente de saisir l’humain dans son rapport au monde, dans sa diversité, sa complexité, sa confusion parfois.
    Une ou deux longueurs, certes, mais qui sont passées pour moi, à la vitesse du vent, submergé que j’étais par le reste. Ensuite, je conçois que si on ne rentre pas dedans, on doit trouver ça pénible mais joli comme un mauvais Ridley Scott.
    Perso, c’est mon premier Malick, j’ai hâte de voir les autres.

  8. Je l’ai vu au cinoche, à l’époque.
    J’ai été subjugué.
    Je l’ai acheté en DVD : pareil.
    Cette lenteur, ce rythme « naturel » (qui se laisse porter par la nature, qui ne la brutalise pas), je l’avais déjà apprécié dans « Danse avec les loups » ou « La fille de Ryan »). Un manière d’hypnotisme, convenant tout à fait à ma nature contemplative…
    J’ai par ailleurs été touché par l’histoire de ce choc de civilisation, par le parcours de Pocahontas, sa bonté, sa foi en l’Homme, son désir de toujours bien faire, son bonheur simple, sa fin tragique (et la pudeur avec laquelle elle est rendue – il y a du Ford dans la scène finale, plus précisément dans le fond plutôt que dans la forme, ce côté « humain »).
    Je crois également que je suis un peu amoureux de la Pocahontas du film (mais je garde toutefois un froid recul lorsque j’affirme que Colin Farrell est un acteur assez inexpressif : ce n’est pas du dépit amoureux de ma part, attention !).
    Un magnifique voyage !
    Merci pour votre blog, très interactif, très bien fait !

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