18 janvier 2007

Le temps qui reste (2005) de François Ozon

Le temps qui resteElle :
Un film court et intense sur la quête d’un jeune homme de 31 ans qui s’apprête à mourir d’un cancer d’ici quelques semaines. Melvil Poupaud interprète ce photographe avec émotion et sobriété. Du monde factice de la mode, il revient peu à peu vers son passé, se débarrasse de son ancienne peau pour revêtir celle d’un condamné qui garde son secret de mort pour lui, essaie de réparer ses excès vis-à-vis de ses proches, retrouve sa grand-mère elle aussi proche de la mort, cherche à laisser des traces. Une quête spirituelle émouvante dans laquelle cet homme essaie de goûter les petits bonheurs minuscules de la vie. François Ozon parvient à faire passer son message de vie. Il ne donne pas une vision morbide de ce cheminement vers la mort.
Note : 4 étoiles

Lui :
Apprenant subitement qu’il ne lui reste que quelques semaines à vivre, un photographe se retourne sur lui-même et cherche à retrouver des notions fondamentales de vie : l’amour, les proches, les petits plaisirs simples, laisser une trace, tout ce qu’il avait un peu laissé de côté jusqu’à présent. François Ozon réussit à faire un film presque minimaliste, avec peu de paroles et sans trop charger le côté émotionnel qui est presque absent, sauf dans la scène avec sa grand-mère. Son personnage principal choisit de faire seul cette recherche de l’essentiel. On ne peut qu’être ému par l’interprétation sobre de Melvin Poupaud.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Melvil Poupaud, Jeanne Moreau, Valeria Bruni Tedeschi
Voir la fiche du film et la filmographie de François Ozon sur le site imdb.com.

Voir les autres films de François Ozon chroniqués sur ce blog…

2 réflexions sur « Le temps qui reste (2005) de François Ozon »

  1. Construit autour de la question de sa propre disparition, ce film nous parle du deuil de soi et s’interroge sur la façon de s’y préparer.
    A la disparition du corps, l’amaigrissement progressif de l’acteur (formidable Melvil Poupaud) incarnant le personnage illustre bien les transformations liées à la maladie, s’ajoute la disparition lente du rapport aux autres pour ne laisser finalement qu’un homme seul, apaisé, qu’on devine enfin prêt, face à lui-même, et dans un ultime regard qu’il porte autour de lui. Trés beau film !

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