11 novembre 2006

La ligne verte (1999) de Frank Darabont

Titre original : The green mile

The Green MileElle :
Abandon au bout d’une heure lorsque je me rends compte que le film vire au fantastique avec un prisonnier dans sa cellule qui crache une substance mystérieuse. Jusque là, tout allait pas mal avec Tom Hanks en gardien chef dans les couloirs de la mort en proie aux soucis quotidiens et une image bien léchée aux apparences trompeuses. La routine quoi, sauf qu’il s’agit en fait d’une adaptation d’un roman en six volumes de Stephen King et que je ne suis pas du tout fana de ce genre.
Note : pas d'étoiles

Lui :
Il est vraiment dommage que le film soit si long. L’histoire est pourtant assez intéressante, captivante même, et Frank Darabont l’a filmée de façon très intimiste. Quasiment tous les personnages sont attachants, le formidable Tom Hanks n’y étant pas pour rien mais il est aussi soutenu par d’excellents seconds rôles. Malgré cela, les 3 heures de film sont bien longues, certaines scènes semblant inutiles, d’autres interminables. De nombreux aspects du scénario semblent un peu trop prévisibles.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Tom Hanks, David Morse, Bonnie Hunt, James Cromwell
Voir la fiche du film et la filmographie de Frank Darabont  sur le site imdb.com.

Voir les autres films de Frank Darabont chroniqués sur ce blog…

10 réflexions sur « La ligne verte (1999) de Frank Darabont »

  1. Je connais beaucoup de gens qui ont littéralement adoré ce film.
    Je n’en fais pas partie.J’ai juste bien aimé,c’est tout.
    En tout cas,le casting est vraiment excellent,un très bon choix.
    J’ai largement préféré « les évadés » du même réalisateur.
    (la nouvelle était déjà excellente)

  2. Cinq ans après son remarquable film, « les Evadés », Frank Darabont réussit l’exploit de renouveler, à un niveau plus exceptionnel encore, sa performance précédente. Inspirée elle aussi d’un ouvrage de Stephen King, « La ligne verte » est un miracle permanent, servi, qui plus est, par des acteurs principaux en état de grâce émotionnelle totale. 
    Tout comme le faisait magistralement Tim Robbins dans « La dernière marche », le réalisateur parvient ici à transcender le niveau primaire de l’histoire, le débat pourtant capital sur l’erreur judiciaire ou la (non) justification de la peine de mort, pour accéder au plan supérieur de la tragédie humaine universelle. Celle de la descente dans l’incarnation où nous perdons nos repères et voguons au gré de nos fantasmes, de nos capacités latentes ou de nos pulsions incontrôlées, ballottant sans cesse entre un bien et un mal intensément présents dans notre univers, et pourtant illusoires dans l’absolu. 
    Bien plus qu’un récit sur la vie en huis-clos d’un quartier pénitentiaire où les condamnés à mort vivent leurs dernières heures, avec sa routine, ses peurs, ses moments de sauvagerie, ses rituels macabres, ses scènes insoutenables (l’exécution de Eduard Delacroix (Michael Jeter)), ses personnages extrêmes (l’odieux Percy Wetmore (Doug Hutchison), refoulé, lâche et sadique, ou ‘Wild Bill’ Wharton (Sam Rockwell), criminel déjanté), nous avons devant les yeux une déchirante illustration du pouvoir de compassion.
    « Chronique d’un miracle ordinaire » ou « chronique de souffrances extraordinaires ». Tels pourraient être les titres de cette oeuvre qui, à travers une quasi unité de temps, d’espace et d’action, décortique avec une insondable humanité et une pudeur sans égale le drame d’un être simple, doté, par une volonté mystérieuse (si l’on est « croyant »), ou par un hasard pervers (si on ne l’est pas), d’un pouvoir immense qui devient une calamité parce qu’il le subit totalement sans en maîtriser aucun élément. John Coffey possède, comme certains guérisseurs ou magnétiseurs, la capacité de capter ce que la médecine chinoise nomme « énergies perverses » et de rendre aux cellules désorganisées l’harmonie dont elles n’auraient jamais dû se départir. Mais cette possibilité, non canalisée, fait de lui une éponge qui emmagasine tout ce que l’extérieur lui envoie, que ce soit les visions ou les maladies. C’est ce qui fait tout l’intérêt de techniques telles le « reiki », dans laquelle le thérapeute devient un canal de lumière curative et non un réceptacle passif ou un dispensateur d’énergie personnelle. Le véritable guérisseur n’est jamais épuisé après un soin aux malades, parce qu’il ne donne rien qui vienne de lui. Il n’est qu’un transmetteur. Bien évidemment, ce type de « pouvoir » fera sourire ceux qui ne l’ont jamais expérimenté. Les autres comprendront le drame qui peut être vécu par le malheureux John, que certains qualifieraient hâtivement de « béni », préférant quitter ce monde qui l’assaille de sa négativité, plutôt que de continuer à endurer la sensation de « bouts de verre dans la tête », comme il exprime lui-même maladroitement le ressenti de ses voyances involontaires. 
    Répertorier ou analyser les moments forts de cette oeuvre qui dure trois heures et paraît pourtant concise, obligerait à s’arrêter sur chaque plan, chaque idée, chaque geste, chaque émotion. De la première à la dernière minute, le coeur du spectateur est saisi par un étau qui ne le lâche plus. Est-il possible d’effacer de sa mémoire le visage du géant Coffey, acceptant comme un enfant le sort terrible qui lui a été octroyé, prêt à donner encore la vie alors que la société est sur le point de lui voler la sienne, ou celui de Tom Hanks, plus intensément expressif encore qu’à son habitude, si cela est possible, se questionnant avec angoisse sur l’irréparable qu’il doit commettre : « accepter d’assassiner un des miracles que Dieu a produits » ?
    Un film indispensable, bouleversant, sublime, dont on ressort grandi, l’âme à la fois déchirée et transfigurée, le cœur tellement lourd, et cependant embrasé d’amour…

  3. je viens de revoir la ligne verte, un film qui me touche énormement, car je suis persuadé que Dieu reprend ses anges avant de vouloir remettre ses démons en enfer, dans la vie c’est toujours les bons qui partent, et ds la ligne verte le bon part en enmenant un démon et l’âme d’un idiot de première qui à qu’une préoccupation « lui même ». C’est le seul film qui me fait pleurer car voir la simplicité d’un homme, qui ne veut pas se défendre pour ne contrarié personne, et qui meurt car il a trop mal de vivre, cela est trés poignant.
    En plus d’être un trés bon film, il est une leçon sur la vie, et sur la façon de voir les peripéties qui nous tombe dessus….

  4. merci pour ton temoignagne fred.
    Je veux juste dire, que les gens comme john coffey existe reellement.
    Ce n’est pas juste de l’imagination. Certaines choses sont imagées pour que l’on puisse comprendre et l’essentiel de ce qui est raconté existe bel et bien
    J’en ai rencontré un.
    Ils sont une benediction pour le travail qu’il font et qui est si dur. c’est la compassion, poussée à un certain niveau.
    Bisous a tous et la paix sur la Terre

  5. Precision importante: c’est sur le chemin de saint Jacques de Compostelle que j’ai rencontré cette personne qui m’a aidé.
    Bisous à tous

  6. Je trouve que vos opinions sont vraiment stupides (elle et lui), ce n’est pas du tout un film fantastiques.

  7. pour moi ce film est tout d’abord unique en son genre puisqu’il a su mêler plusieurs thèmes et genres à la fois avec énormément d’élégance et de facilité et c’est justement pour ça que ça n’a pa du tout été ennuyeux pour moi d’attendre 3 ou 4h, au contraire j’y ai pris beaucoup de plaisir et je peux même vous dire que ce film fait partie de ceux qui m’ont le plus touchée, et n’oubliez pas que le côté fantastique est négligeable car selon moi l’histoire de John cafey n’étais qu’une sorte de subterfuge ironique et très classe pour émouvoir et sensibiliser encore plus le téléspectateur au sujet phare du film à savoir la cruauté du système américain au niveau de la peine capitale; tuer un héros, une véritable preuve vivante du miracle divin est plus poignant que l’execution d’un crimminel repenti.

  8. bonjour
    j’en appelle a tous pour repondre a une question qui me trotte dans la tete
    je n’arrive plus a remettre un nom sur la souris qui arpente le couloir de la mort
    merci a tous ceux dont la memoire sera moins defaillante que la mienne

  9. Je ne comprend pas la réaction de ELLE ne pas aimé un film et arrêté avant la fin est une question de gout chacun le sien ainsi quand dans une autre critique elle abandonne le Voyage de Chiiro ça ne me choque pas.

    Mais pour la ligne verte si je comprend bien la critique ELLE apprécie le film et au bout d’une heure se rendant compte que c’est avec une composante fantastique elle décide d’arrêté car elle n’aime pas le fantastique.

    Je trouve ça dommage et semble démontré un manque d’ouverture d’esprit incompatible avec un rôle de critique. Si encore c’était la goute qui fait débordé le vase je comprendrais mais là encore une fois à la lecture il semble que le film était apprécié.

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