11 novembre 2006

Laisse aller, c’est une valse (1971) de Georges Lautner

Laisse aller, c'est une valseElle :
(pas vu)

Lui :
Les films de Lautner sont bien inégaux. Avec cette parodie, on est loin de la réussite des « Tontons Flingueurs » ou des « Barbouzes ». Lautner a traité cette histoire à la manière d’une bande dessinée (des cadavres pour rire ou qui font des cabrioles) mais l’ensemble du film manque d’unité. C’est amusant de voir tant d’acteurs connus, très jeunes, dans des tout petits rôles. Rufus en prof d’anglais est mémorable…
Note : 2 étoiles

Acteurs: Jean Yanne, Mireille Darc, Bernard Blier, Michel Constantin, Rufus
Voir la fiche du film et la filmographie de Georges Lautner sur le site imdb.com.

Voir les autres films de Georges Lautner chroniqués sur ce blog…

9 réflexions sur « Laisse aller, c’est une valse (1971) de Georges Lautner »

  1. Sauf erreur qui serait aussi involontaire qu’humainement explicable, le 16 e film de Rufus. Juste avant « Les Camisards »… Belle époque à vrai dire ! Ce n’est pas le sujet, mais pourquoi taire une tendresse très sincère et pour ce Rufus faux rustique et pour Caussimon décidément inspiré (dans le film de René Allio) ?

  2. (Pardonnez l’antispam qui a bloqué votre commentaire par excès de zèle)

    Effectivement, je suis allé vérifier par curiosité : c’est bien le 16e film de Rufus (si l’on met de côté les séries TV).
    http://french.imdb.com/name/nm0749363/

    Rufus est effectivement un acteur qui a une belle palette, aussi bien dans le registre comique que dramatique ; il a été trop souvent cantonné aux seconds rôles. C’est un peu dommage.

  3. Bon, on ne va pas faire trop la fine bouche. En 2007, ce Lautner se regarde quand même bien. Et on rigole malgré les grosses roulades de gamins.
    Moi, ce qui me fait délirer, c’est le côté « La horse » de la ferme isolée, avec les gars qui se planque et se flinguent .
    Et puis… cette façon de filmer entre pure rigolade et réalisme des dialogues, du déroulé du scénario, qui ne perd pas le fil.

    C’est un hybride, mais tout à fait regardable. Jean Yanne et Constantin sont bons. Et voir michel colucci en barman, tranquille….ça le fait.

    Les chasseurs menés par Preboit sont aussi assez délirants. Toutes ces fusillades … on se croirait dans french connection ou un Parrain… Kiffant quand même ! On n’en fait plus des comme ça, surtout avec la musique de Philippe Sarde pleine d’orgue hammond déjanté.

  4. tout simplement : Qui de nos jour oserait un truc pareil ? Un film peut-être inégal mais tellement foisonnant, d’une richesse terrible dans le scénar, le cadre, les décors, les dialogues, les situations, les trouvailles quasi surréalistes à chaque plan, le non-sens et l’anomalie, ou l’on sent de la jubilation chez les acteur comme chez le réalisateur ! Non, aujourd’hui nos maigres comédies de « cômiques » télé restent assez minables – scolaires, sages, étriquées, essoufflées et « bas du front » – comparées à cet objet si « 70 », même s’il est loin d’être le meilleur de Lautner…C’est dire.

  5. Dans la séquence des chasseurs du film « Laisse aller c’est une valse… », il y a un passage sybillin ou plutôt subliminal: chaque chasseur y va du refrain se son ancien bataillon et on voit Préboist se tournant vers la photo d’un officier de chasseurs alpins dans un cadre mural dire: »Ah, s’il était encore là!!! ». Mais qui est cet officier? George Lautner pourrait peut-être préciser ce point.
    G.LACY

  6. Ce film est ènorme pour l’époque: on sent déja la patte des grands (auteur: blier). un regret: la fin et le service minimum de Brenard Blier en commissaire.

  7. Cela fait longtemps que je n’ai pas vu ce film mais je me souviens tres bien de 2 choses, la premiere est la scene absolument delirante entre Jean Yanne et Mireille Darc (a propos, je suis surpris que personne n’ait pense a inscrire leur 2 noms sur l’affiche de cette maniere, Yanne/Darc, ils manquent d’humour dans le cinema francais). Cette scene d’amour est d’une drolerie irresistible et est completement surreaslite.

    La deuxieme chose est l’arrivee du trio dans cette cite miniere du nord aux maisons toutes identiques de part et d’autre des rues. Il y a une nette rupture de ton dans le film a ce moment qui m’avait beaucoup surpris dans une production d’Alain Poire habituee a ne montrer que des gens ayant une certaine aisance financiere. Tout d’un coup, la classe ouvriere avait acces a un petit bout du paradis.

  8. ZE film ou Lautner se lache completement . Cà a l’air d’un film d’un film de gangster , d’un polar classique avec grosses vedettes ( Yanne Darc merci Henry ! ), mais le scénario classique de ce genre d’histoire n’est que le prétexte à disgressions /distorsions / élucubrations , un peu comme si Tex Avery avait squatté le tournage. La scène d’amour , le role de notre cher Paul Préboist ( sans doute la meilleure prestation de sa carrière ) , les leçons d’anglais de Rufus , les acolytes du Café de la Gare intervenant l’un après l’autre , le final avec la leçon de géographie à Blier,sont l’achèvement de ce que Lautner s’était plus timidement permis avec le dernier monocle, ne nous fachons pas ou les tontons. En plus des recettes habituelles du cinéma du sam’di soir ( action, bagarres, amour ) on a de la surprise, de la BD, du surréalisme et tout çà en complicité avec le spectateur !
    Les grands çà ose tout …et çà le réussit !

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