24 août 2006

L’interprète (2005) de Sydney Pollack

Titre original : « The interpreter »

L'interprète Elle :
(pas vu)

Lui :
Comme il nous l’a déjà prouvé, Sydney Pollack sait entremêler intrigue politique forte et romanesque. Il parvient une fois de plus ici avec cette histoire se déroulant en grande partie au siège des Nations Unies à New York où l’assassinat d’un homme politique africain, un tyran sanguinaire, semble se préparer. Très carré dans les scènes d’action, Pollack sait introduire plus de douceur et de délicatesse quand il montre la relation ambiguë qui se tisse entre les deux protagonistes principaux. Le tandem Sean Penn / Nicole Kidman fonctionne à merveille et les deux acteurs, par leur formidable présence, donnent au film toute sa dimension. Bien qu’elle ne soit pas à priori la première actrice à laquelle on penserait pour ce rôle, Nicole Kidman fait une nouvelle fois preuve de son talent en étant particulièrement convaincante ; tout comme Sean Penn, elle parvient à dégager ce mélange de force et de fragilité qui rend ces deux personnages si attachants.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Nicole Kidman, Sean Penn, Catherine Keener, Yvan Attal
Voir la fiche du film et la filmographie de Sydney Pollack sur le site imdb.com.

3 réflexions sur « L’interprète (2005) de Sydney Pollack »

  1. Le personnage de Kidman n’a aucune crédibilité.
    Cette petite blanche amourachée d’un vieux satrape africain sur le déclin, ayant trahi son peuple et ses idéaux, c’est à la fois ridicule et impossible, lorsque l’on sait que le nationalisme de ces dictateurs, type Mugabe, s’est bâti avant tout sur un racisme anti-blanc éhonté, dont les Blancs ayant fait le choix de rester habiter dans ces pays ont été les premiers à payer le prix fort, celui, très souvent, de leur propre vie ! Ce racisme a d’ailleurs servi, avant tout, de paravent à l’incompétence des intéressés… comme Mugabe, qui a été obligé de rappeler les dits-Blancs afin d’assurer la gestion économique du pays.
    On a donc ici affaire à une grotesque tentative de travestissement de la réalité historique au travers du prisme américain de la bien-pensance de gauche : c’est tout simplement désolant, mais surtout irréaliste ! Pauvre Pollack, quelle dégringolade !
    Dommage, parce que le film commençait plutôt bien et le suspens qui se déroule tout au long est plutôt prenant. Mais bon…

  2. @ Jean :
    Les Africains incompétents pour gérer leurs pays, les Blancs rappelés pour le faire, le vieux cliché réac sur la « bien-pensance de gauche » (ce qui signifie explicitement que vous préférez donc la « malveillante-pensance de droite ») : non seulement votre commentaire n’est qu’une éructation politique qui n’a rien à faire sur ce blog, mais en outre il suinte le racisme (ce qui n’a rien à faire sur aucun blog puisque c’est un délit, et non pas une opinion).
    J’invite « lui » à faire le ménage (ce qui inclut la suppression de mon commentaire ensuite, bien sûr).

  3. Je pense que vous n’avez pas bien compris mon commentaire, cher Jacques C.
    Le personnage de Kidman me parait tout simplement irréaliste, vu le contexte vécu des communautés blanches dans le Sud de l’Afrique (expulsions, insécurité…). Je ne nie par contre absolument pas que la situation de monopole des Blancs, en particulier dans l’agriculture, est un héritage de la colonisation, soit d’un asservissement des populations indigènes. Je fustige toutefois la politique populiste de certains dirigeants africains, qui s’est, concrètement, retournée contre eux (Mugabe). Concrètement, il a du rappeler les ex-colons pour faire tourner l’économie. Les natifs auxquels son administration avait confié les terres en question n’avaient pas les compétences techniques pour les exploiter. Il s’agit là d’un problème d’éducation, de formation, en partie, ici encore, hérité de la colonisation, et absolument pas de supériorité « raciale », ni quoi que ce soit d’approchant. Le nombre d’ingénieurs de qualité d’origine africaine « noire », formés en Europe ou en Amérique du Nord, est d’ailleurs là pour le démontrer.
    Donc, j’estime que le film et surtout son scénario, ne sont pas réalistes, au vu du contexte local. Cet angélisme bien-pensant, que vous contribuez à alimenter par vos réactions épidermiques, ne permettra a personne d’avancer dans un sens de la résolution des problèmes de la planète (éducation, surpopulation, immigration…).
    Ceci étant dit, je ne souhaite pas polémiquer davantage avec vous. Je préfèrerais lire l’un de vos commentaires sur un film qui vous a plu, comme celui-ci, par exemple ? L’avez-vous vu, qu’en avez vous pensé, le trouvez-vous réaliste ?
    Au plaisir de vous lire, dans d’autres circonstances, plus apaisées…
    Bien cordialement, et au plaisir de vous lire.

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