7 juillet 2006

Yi yi (2000) de Edward Yang

Yi yi Elle :
Déception tout de même pour ce film largement plébiscité par la critique. Trois heures sur cette chronique familiale douloureuse et pessimiste, c’est très déprimant. Les plans fixes et les silences sont interminables. C’est dommage car le parti de montrer la vie des membres de plusieurs générations d’une même famille est intéressant. Les portraits du petit garçon qui prend en photo la nuque des gens, de la jeune fille amoureuse, du père qui regrette son amour de jeunesse, de la mère insatisfaite de son sort, de la grand-mère dans le coma ne sont pas dénués d’humour. La société de consommation taiwanaise qui a envahi la cellule familiale, a tué toute communication et créé des frustrations énormes. Le réalisateur aime filmer les cases éclairées des immeubles, les lumières de la ville, les files de voitures afin de montrer comment cette société se fait étouffer et formater par la technologie et les médias.
Note : 3 étoiles

Lui :
Belle fresque familiale, offrant de longs plans superbes. Le cinéaste nous retrace toute la vie d’une famille en nous montrant des tranches de vie qui mettent en scène tour à tour les différents membres de cette famille, représentant ainsi tous les âges de la vie. Les plans sont souvent très beaux mais longs, très longs… surtout dans la seconde partie. Le propos est terriblement pessimiste, désenchanté. Une certaine vacuité chronique marque la vie de cette famille et les principaux sentiments exprimés sont la culpabilité et le regret (les occasions manquées). Un beau film, beau mais long et… déprimant.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Elaine Jin, Chen Xisheng, Issei Ogata
Voir la fiche du film et la filmographie de Edward Yang sur le site IMDB.

6 réflexions sur « Yi yi (2000) de Edward Yang »

  1. Vous avez déjà vu un film d’Ozu ? Si oui, vous trouvez aussi que c’est long et ennuyeux ?

  2. Oui, nous connaissons bien Ozu et je ne me rappelle pas en avoir trouvé un « long et ennuyeux ».
    Pourquoi ?
    Parce que vous vous demandez si nous pourrions être réfractaires aux plans fixes ?
    🙂
    Non, je ne pense pas…

    D’ailleurs, il n’y a pas de plans fixes chez Ozu… 🙂
    juste une grande pureté/sobriété
    (dans ses derniers films, du moins, car cette volonté de se limiter à l’essentiel est bien moins nette dans ses premiers films, soit-dit en passant).

  3. Bon, d’accord, mon premier post n’était pas très sympa. J’ai toujours envie de mordre les gens qui n’aime pas ce film autant que moi 🙂

    Mais je ne suis pas d’accord, ce film n’est pas trop long, il a trouvé la juste durée et le juste ton. Bon, si vous le trouvez long, que voulez-vous que je vous dise…

    Mais vous ne pouvez pas écrire qu’il est déprimant. Comment un bon film pourrait vous déprimer ? Un navet, ça oui…

    Allez, bravo pour votre blog, je le connais depuis le début de la semaine, et il me plait beaucoup.

  4. Lorsque nous employons tous deux le mot « déprimant », il faut le prendre dans le sens « morne » ou « qui encourage la déprime » et non pas dans le sens « affligeant ».

    Sinon, merci pour vos commentaires.

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