11 mai 2006

Human Nature (2001) de Michel Gondry

Human   Nature Elle :
Une fable loufoque et originale sur la nature humaine prise entre le feu de la libido et des conventions sociales. Pour ce faire, Michel Gondry a choisi de bons acteurs dont Rhys Ifans et Patricia Arquette dont les personnages revendiquent leur appartenance au singe. Il multiplie les situations cocasses et se livre à une satire sans prétention sur l’espèce humaine. Human Nature est un film bien équilibré durant lequel on passe un bon moment.
Note : 4 étoiles

Lui :
Le scénariste de ce film, Charlie Kaufman à qui l’on doit Dans la peau de John Malkovitch, nous offre là une variation assez légère sur le thème de l’enfant sauvage et de son insertion dans la civilisation. Après un début franchement étrange et plutôt déstabilisant, le style du film s’affirme par de bonnes doses d’humour et il nous apparaît parfaitement soutenu par un excellent quartet d’acteurs. Michel Gondry est un ancien réalisateur de clip et cela se sent dans sa façon de manier l’image, notamment dans les scènes de forêt qui ressemblent parfois plus à un clip qu’à un film. L’ensemble est plutôt réussi, plaisant ai-je envie de dire, mais manque tout de même de profondeur.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Patricia Arquette, Rhys Ifans, Tim Robbins, Miranda Otto
Voir la fiche du film et la filmographie de Michel Gondry sur le site IMDB.

Voir les autres films de Michel Gondry chroniqués sur ce blog…

2 réflexions sur « Human Nature (2001) de Michel Gondry »

  1. J’avais vu ce film à sa sortie, donc sans pouvoir le comparer avec ce que Gondry ferait ensuite (!), et je l’avais adoré. Human Nature est une merveille de misanthropie et de cynisme élégant, prenant le contrepied de ce à quoi l’on pouvait s’attendre (la bande-annonce pouvait laisser craindre de l’humour potache et sexuel assez médiocre, et j’avoue d’ailleurs que c’est uniquement la présence de Tim Robbins qui m’avait convaincu d’aller le voir — or cette bande-annonce était une sorte de blague, un « montage » habile de scènes du film lui donnant une toute autre apparence que ce qu’il est réellement). Le film joue avec le mythe de l’enfant sauvage et d’un « état de nature » naïf et idéal pour mieux le détourner, le retourner, le confronter au cynisme et à l’égoïsme.

    En général, les films cyniques me fatiguent car c’est souvent un point de vue triste et sans empathie. Ici, le cynisme est déstabilisant, élégant, et même jubilatoire. Beaucoup d’humour, beaucoup de surprises.

    Et en effet, je me souviens d’une interprétation remarquable. Rhys Ifans éclatait de son talent à jouer aussi bien le bourrin sauvage libidineux que le « british » éduqué et plein de classe. C’était une bonne surprise, cela m’a conduit à suivre aussi bien Rhys Ifans que Michel Gondry… et je ne l’ai pas regretté.

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