7 avril 2006

La femme défendue (1997) de Philippe Harel

La femme   défendue Elle :
Une histoire d’adultère entre un homme marié de 40 ans et une jeune femme de 22 ans. Une histoire finalement assez banale sauf que dans ce film, Philippe Harel prend la place de cet homme en caméra subjective face une éblouissante Isabelle Carré. On ne le verra qu’en reflets dans des miroirs ou fenêtres. Le scénario repose sur ce duo d’acteurs et sur des dialogues assez savoureux. On pénètre dans l’intimité de ces personnages au travers de leur passion amoureuse, leurs mesquineries et jalousies, leurs ruptures ou réconciliations. Ce n’est pas un grand film mais on se laisse glisser avec plaisir dans cet univers de confidences tant c’est naturel et bien joué.
Note : 4 étoiles

Lui :
L’originalité de ce film n’est pas dans l’histoire en elle-même : un homme marié à la quarantaine confortable qui a une aventure avec une charmante jeunette. Une situation déjà vue mille fois… sauf que Philippe Harel nous fait vivre cette fois l’histoire de l’intérieur puisque tout est filmé en caméra subjective : on est à la place de l’homme, en tête à tête avec Isabelle Carré qui occupe donc 95% des plans du film. Et cela fonctionne bien, même très bien : il faut d’abord attribuer cette réussite au jeu d’Isabelle Carré, qui joue avec beaucoup de naturel et de charme… et aussi à la qualité des dialogues qui sonnent toujours très justes avec une petite dose d’humour bienvenue. Une aventure ordinaire que l’on a l’amusante impression de vivre.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Isabelle Carré, Philippe Harel
Voir la fiche du film et la filmographie de Philippe Harel sur le site IMDB.

Voir les autres films de Philippe Harel chroniqués sur ce blog…

Note : Les films entièrement en caméra subjective sont rares.
Le premier fut « The lady in the lake » (La Dame du lac) de Robert Montgomery en 1947, une enquête policière (d’après un roman de Chandler) où le seul moment où l’on voyait le héro était, là aussi, quand il se regardait dans une glace. La scène où Philippe Harel se regarde dans une glace est certainement un hommage à ce film.

4 réflexions sur « La femme défendue (1997) de Philippe Harel »

  1. D’abord Isabelle Carré est pour moi une de nos plus grandes actrices actuelles…elle est d’un naturel deconcertant, à une présence, un charisme qui n’est pas lié à un physique agréable mais à son ame…qui transperce l’écran…aprés pour le film, il est troublant car cette caméra subjective…qui est le personnage, un peu comme le Je en littérature nous permet d’etre le narrateur…de ressentir ce qui se passe…alors oui l’histoire est convenue et tout vaut par le défi cinématographique et l’actrice…et meme le passage du « pipi » (pour rester sobre…lol lol lol ) passe trés bien…cela m’a meme étonné…lol lol

  2. Merci pour vos commentaires.

    Je suis tout à fait d’accord sur ce que vous dites sur Isabelle Carré. Ce qui est effectivement étonnant, c’est que, bien qu’elle ait un physique particulièrement agréable ;-), ce n’est pas en premier sur ce registre que son charme opère. C’est effectivement plutôt sur son jeu très naturel, empreint d’une sincérité assez rare.

    Le choix de ses rôles doit jouer certainement, car si on la voyait jouer une bimbo qui glousse en faisant du shopping, cela pourrait être bien différent… 😉

  3. oui, rire….adore cette actrice de grâce et de lumière.
    Chère Ossiane, Cher Rémi,j’aime votre blog et vos critiques fines . J’ ai des fonds de DVD à mettre en place.Le choix est toujours difficile à faire dans les catalogues de fournisseurs, les notes rarement objectives et suis souvent déçue…Mille Mercis

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