26 mars 2006

A.I. Intelligence Artificielle (2001) de Steven Spielberg

Titre original : « Artificial Intelligence: AI »

A.I. Intelligence Artificielle Elle :
Lorsqu’il met en scène des enfants, Spielberg me donne l’impression de surcharger et donne à l’excès dans un registre d’attendrissement, de larme à l’oeil, … tous les ingrédients du film à oscar. (Abandon rapide)
Note : pas d'étoile

Lui :
La première moitié du film m’a paru terriblement ennuyeuse, franchement mièvre. La scène style “jeux du cirque décadents” est triste au possible. La seconde moitié est un peu plus intéressante avec notamment ces scènes particulièrement bien faites de New-York sous les flots. La fin est plutôt belle. On peut se demander ce qu’aurait donné ce film s’il avait été tourné par Kubrick, comme prévu au départ. Tout à fait autre chose sans nul doute…
Note : 1 étoile

Acteurs: Haley Joel Osment, Frances O’Connor, Jude Law, William Hurt
Voir la fiche du film et la filmographie de Steven Spielberg sur le site IMDB.

Voir les autres films de Steven Spielberg chroniqués sur ce blog…

13 réflexions sur « A.I. Intelligence Artificielle (2001) de Steven Spielberg »

  1. Je me souviens avoir abandonné ce film…pensant à autre chose y revenant…n’arrivant pas à y entrer…le gamin ma agacé, mauvais acteur..trop singe savant…pas convaincant…Spileberg s’en sortait mieux avec les enfants dans E.T…

  2. je vous ai laissé un petit commentaire sur wikio, que j’espère vous apprécierez autant que j’ai apprécié vos commentaire sur le film.

  3. Bonjour,
    Je ne sais pas ce que vous désignez par ‘wikio’ (le seul ‘wikio’ que je connaisse est un agrégateur de news qui n’est pas encore ouvert), donc je ne risque pas de voir ce que vous avez écrit mais, si c’est quelque chose de pas gentil, je trouverais cela dommage.

    Ce n’est pas parce que nous n’aimons pas un film, et que nous le disons, qu’il faut se sentir agressé si vous l’avez aimé. Je ne vois pas en quoi notre avis pourrait être plus important que le vôtre, je ne représente rien, nous faisons juste un blog personnel dans lequel nous émettons nos avis personnels. C’est tout.

  4. Je suppose que wikio a référencé vos news sans vous demandé votre avis
    Ci-après la clef de wikio :
    http://nicolasbizard.free.fr/blog/index.php?2006/04/05/322-wikio
    mon commentaire sur votre news :
    http://beta.wikio.fr/comments?infoid=2173453

    Une explication de ce commentaire :
    En gros l’idée, c’est que je n’apprécie pas le fait de juger et donc pas les « critiques ».

    On écoute, on explique, on comprend, on exprime une émotion mais le fait de « juger » est qlq chose de profondément agressif.

    D’ailleurs, je remarque que les critiques qd ils se font à leur tour juger ont du mal à l’accepter et le prennent fort justement comme un agression 😉

  5. Ok, j’ai vu… je comprends votre opinion mais je ne la partage pas : on a forcément des opinions, des jugements personnels sur le monde qui nous entoure.
    Ce n’est pas le jugement en soi qui pose éventuellement problème, c’est l’exploitation que l’on peut faire de ce jugement.

  6. Si vous ne la partagez pas, alors pourquoi vous êtes vous senti agressé par mon commentaire ?
    Réagir par rapport à son environnement est un chose, la manière de l’exprimer en est une autre.
    Imaginons que vous ayez un sentiment de rejet par rapport à une personne ou à un groupe de personne (nul ne peut vous empêcher de l’éprouver), le problème va se poser lorsque vous allez exprimer ce rejet d’une manière qui va être ressenti comme une agression.
    Au niveau d’un film, dire :
    – c’est mièvre
    – ou je me suis ennuyé car j’ai trouvé la sensibilité surjouée.
    c’est totalement différent, Dans ce dernier cas, vous ne porter pas un jugement général « c’est », mais vous dites ce que vous avez ressenti « j’ai trouvé » et pourquoi « sensibilité surjoué ».

  7. Je me suis prodigieusement mortellement ennuyé devant ce film.Je ne sais même pas comment j’ai fait pour le regarder en entier.

  8. La découverte de « A.I. » se fit d’abord par sa bande-annonce, tout au moins l’une d’elles : là où les réalisateurs assènent le plus souvent un assourdissant fatras d’images clipesques, dont l’oeil est à peine capable de distinguer les objets et les personnes, tant le montage confond modernité branchée et maladie parkinsonienne, Spielberg offrait une pure merveille de sobriété, d’intelligence et de sensibilité. Ensuite, ce fut l’entrée dans le monde futuriste visité par Steven le visionnaire, juste avant l’excellent « Minority report ». Etrange voyage, c’est le moins que l’on puisse écrire ! Déconcertant, irritant, fascinant… Modèle de nunucherie pour les uns, merveille d’imaginaire romantique pour les autres… Il est vrai que le spectateur est confronté à une suite de trois univers créatifs aussi variés que parfois désarmants.
    Tout commence dans un monde, futuriste, certes, mais parfaitement identifiable par notre sensibilité contemporaine. Une famille normale, qui tente de survivre au drame qui a frappé leur fils. L’irruption du personnage de David, pour artificiel qu’il soit en théorie, puis le retour de Martin, ne font que mettre à nu les douleurs, jalousies, manipulations, émotions ordinaires, que vivrait, dans les mêmes circonstances, un enfant adopté. C’est du mélo, diront les détracteurs. Certes. Mais il est quasiment impossible de ne pas se laisser capturer par l’émotion de ce mélo, qui, de fait, ferait fondre le coeur d’un rocher, tant la profondeur du sujet abordé, la sensibilité de Spielberg, et la personnalité intensément expressive de Haley Joel Osment (qui semble bien absent des grandes oeuvres récentes !), se conjuguent à merveille pour mettre à genoux les coeurs les plus desséchés. 
    Puis c’est un changement radical qui nous attend dans la seconde partie. Le cocon familial s’est désintégré pour se voir remplacé par un environnement extravagant, sauvage, psychédélique, dans lequel les robots sont pourchassés par les humains pour devenir les attractions de jeux du cirque futuristes. Spielberg donne libre cours à son délire inventif et offre au spectateur quelques séquences mémorables : les automates déglingués cherchant dans la décharge des pièces susceptibles de remplacer avantageusement un bras arraché ou un oeil absent ; la stupéfiante « foire de la chair » ; le décor de « Rouge », la ville de tous les plaisirs ; ou encore l’antre du Docteur « Sait tout »… Autant de moments insolites, déconcertants, fascinants, avec un « Gigolo Joe » (Jude Law) extravagant en pourvoyeur suprême d’amour charnel. Malgré cette plongée bruyante, agitée, qui tranche totalement avec l’intimisme de la première partie, Spielberg conserve le cap qu’il a dessiné initialement : la quête de l’humanisation vraie. Naissance de l’émotion, de l’attachement, de l’amour, désir d’être unique, se fondent maintenant avec le pouvoir créateur de l’illusion, de la mémoire, de la confiance… Enfant jusque dans ses rêves et désirs, David poursuit l’impossible sans concevoir un instant que sa quête est utopique. 
    Arrivé à ce stade d’immersion dans le conte, dans l’irréel absolu, le spectateur peut, avec raison, s’inquiéter du dénouement qui se prépare. L’infantilisme intégral noiera-t-il sans rémission l’imaginaire fiévreux qui, à ce moment, tangue dangereusement sur une corde raide ? Ce serait méjuger du talent de Spielberg qui, malgré son âme d’adolescent ébloui par les chimères, est toujours visité par les ailes du génie. Il résout la quadrature du cercle dans une troisième partie éthérée, qui marie émotion et science avec une intelligence confondante.
    Cela dit, il faut reconnaître que cette oeuvre est exigeante pour être savourée. Il est nécesssaire d’abandonner à la porte son mental, sa réflexion, sa conception mature et raisonnable de la réalité perçue. Il est indispensable de laisser ressurgir l’enfant que nous avons été, avec son pouvoir créateur illimité, qui donne à l’imaginaire une actualité physique authentique. Alors, l’identification avec les composantes psychologiques de David, aussi étrangères soient-elles au monde sensé de l’adulte, peut se réaliser. Et, dans cette éventualité, l’oeuvre de Spielberg se révèlera une merveille de sensibilité.

  9. Rien à ajouter à la critique de giridhar, si ce n’est que le film devient de plus en plus d’actualité (cf Le Monde du Dimanche 23 et Lundi 24 mars 2008, page 14), et qu’il fait parti de mes chocs cinématographiques.

  10. C’est mon film préféré de Spielberg, peut-être parce que c’est son plus émouvant, et en fin de compte, le plus dénué d’artifices. C’est aussi son film le plus étonnant, le plus original, avec cette dichotomie complète à la fin du récit entre la forme, mièvre à dessein, relevant du conte de fée, et le fond, d’une noirceur effroyable, nous racontant la fin du monde en nous expliquant que les contes de fées n’existent que dans notre imagination. Comme si Spielberg nous confiait que ses films étaient pour lui une manière d’exorciser son pessimisme. Le dernier plan, où s’eteignent les lumières de la maison, en même temps que meurt David dans les bras d’un clone de sa mère est glaçant.

    Etonnant aussi, cette capacité que le film a de nous troubler et de nous émouvoir alors qu’il est terriblement inégal et comporte des scènes pesantes et irritantes (cf la foire aux robots), qu’il est si clairement divisé en trois parties aux esthétiques et aux thématiques différentes. Une sorte de film discursif, avec des passages positifs, d’autres niant les premiers, avec des avancées et des retours en arrière.

    Un film incompris à sa sortie, à contre-courant du cinéma hollywoodien, qui gagne en profondeur et en beauté à chaque nouvelle vision.

  11. Un drôle de film que ce AI. Pour l’anecdote, Kubrick entendait le réaliser avec pour rôle principal.. un authentique robot (si, si) ! Voyant que la technique ne le lui permettait, le script fut plus ou moins abandonné.

    Autrement je vous trouve durs avec ce film qui est beaucoup plus intéressant qu’il n’y parait. Il est rempli de petites perles, comme par exemple le Dr Sais-Tout ou ce plan magnifique de la Lune géante qui se lève (lune qui se révélera être..). Mais je peux convenir que le jeu du jeune H.J. Osment puisse énerver.

    D’autre part, la prestation exceptionnelle (et je pèse mes mots, putain !!) de Jude Law en Gigolo Joe aurait mérité une étoile de plus. Il est juste à tomber par terre.

    Et pour finir, après avoir lu les commentaires, un doute m’étreint : suis-je le seul à m’être rendu compte que cette histoire est une version moderne de Pinocchio (la Fée bleue, allons !!) ??

  12. Désolé pour les aficionados de ce film : à ranger parmi les blockbusters pénibles de la production américaine… IMHO, bien sûr, comme disent les anglais.

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