11 décembre 2005

Bloody Sunday (2002) de Paul Greengrass

Bloody Sunday Elle :
Dommage, le sujet m’intéressait puisqu’il s’agissait de la reconstitution de la marche pacifique pour les droits civiques à Derry (Londonderry) en 1972 qui se termina dans un bain de sang. Cette mode d’utiliser une caméra qui bouge en permanence pour se donner une allure de film documentaire est assez épouvantable. En moins de quinze minutes, j’avais les yeux en charpie… (abandon)
Note : pas d'étoile

Lui :
Il est vraiment dommage que tout le propos historique du film soit gâché par une caméra à l’épaule, instable à 400%, qui en rend la vision assez désagréable. Le film est quasiment in-regardable. Le but est certainement de donner une impression de document filmé (l’image est en plus granuleuse à souhait), ce qui est un procédé discutable en son principe puisque très artificiel. Une image si instable est en tout cas plus adaptée au petit écran qu’au grand écran. Tout cela est d’autant plus dommage que Paul Greengrass est un ancien journaliste qui a connu directement certains des protagonistes.
Note : 1 étoile

Acteurs: James Nesbitt, Allan Gildea
Voir la fiche du film et la filmographie de Paul Greengrass sur le site IMDB.

Voir les autres films de Paul Greengrass chroniqués sur ce blog…

10 réflexions sur « Bloody Sunday (2002) de Paul Greengrass »

  1. Je suis complètement bouleversé par ce film… Au contraire, la caméra à l’épaule est essentielle je crois. Certes parfois l’image est moins nette, mais on est d’autant plus pris dans l’action. Quant à la vérité historique, je ne peux rien en dire, mais on peut tout de même se poser des questions…

  2. Il est dommage d’arreter « Bloody Sunday » à la vision d’une critique sur le net à celle d’un internaute pour qui le cinéma se limite à un conformisme conservateur. Pourquoi le fait de plans un peu « maladroits » serait-il considéré comme « inregardable »? Surtout si l’ont prends en compte le fait que le tournage de ce film a fait l’objet d’une reconstitution allant jusqu’à engager des personnes ayant personnellement vécu les-dits evenements. La caméra à l’épaule aggremente la realité » des plans et donne l’impression que « Bloody Sunday » est un documentaire filmé à l’époque des faits. Paul Greengrass a su exploiter son expérience de journaliste pour approfondir
    l’authenticité qui se dégage du film. Pourquoi qualifié d »irregardable » un film qui se veut novateur et tête de fil d’un nouveau genre cinématographique (reprise dans la serie « the shield » et « battlestar galactica »). Ainsi, la novation de plans apportée dans « Bloody Sunday » semble en effrayé plus d’un mais si on se limitait à la vision de ces personnes le cinéma ne serait qu’un repertoire uniforme et monotone. La vraie question est: Quand on ne comprend pas un film reconnu (ours d’or à Berlin 2002 quand meme), qu’on se limite à des critiques puériles sans dépasser son opinion personnelle, est-on un bon critique de cinéma? (vous avez eu raison de préciser « deux regards de simple amateurs de cinéma, il serait dommage que des personnes ne voient pas « Bloody Sunday » parcequ’ils ont lu sur le net de mauvaises critiques, en restant courtois)

  3. Merci d’avoir apporté votre regard différent du nôtre sur ce film…

    J’ai effectivement un gros problème avec les caméras à l’épaule et si j’ai employé le mot « in-regardable » c’est qu’effectivement je n’arrive vraiment pas à regarder. Sans vouloir ergoter, la « caméra à l’épaule » est un style plus ancien que cela, les premiers à l’employer de façon importante ont été les réalisateurs de la série NYPD Blue au début des années 90 (je n’avais pas trop de mal… mais sur une télé, l’écran est plus petit).
    J’ai plutôt l’impression que c’est un genre en perte de vitesse (mais peut-être prends-je mes désirs pour la réalité…!)

    Sinon, à propos de votre remarque finale, ne vous méprenez pas : nous ne sommes pas des critiques de cinéma et n’essayons pas de nous faire passer pour tels. Nous sommes effectivement des amateurs de cinéma et nous donnons des commentaires personnels. Maintenant, si vous désirez une vraie critique, plus complète, il faut mieux lire les écrits de personnes dont c’est le métier.
    😉

  4. Je n’avais pas vu cette série de commentaires !
    Bravo à vous deux pour votre blog et votre avis sur les films que vous voyez. Ca change des critiques autorisés ( et rémunérés ) qui nous vantent souvent des films pénibles voire de véritables navets, ou bien encore des films « d’avant-garde » bien ennuyeux et souvent oubliés dans les années qui suivent leur couronnement. En ce début de festival de Cannes, je ne peux m’empêcher de penser à certains Prix récents qui ne récompensent , outre les heureux lauréats, que les critiques ampoulés et obséquieux qui prétendent dicter au commun des spectateurs ce qu’est un vrai bon film.
    En bref, mon cher Pika, retournez SVP à vos cahiers du cinéma et autres revues pour intellectuels qui s’autorisent à penser
    (pour paraphraser Coluche !!!).
    Encore merci à Ossiane et à Rémi pour leur impressions dans ce blog, même si je ne suis pas toujours (c’est un euphémisme) d’accord avec leur notation. En les lisant, je comprends leur sentiment, je comprends parce que leur langage est celui de tout un chacun. Et s’il faut être critique patenté pour juger d’un film, je propose de ne plus aller au cinéma, de laisser les salles se remplir de tous ses doctes critiques et de voir combien d’entrées on comptera à la fin de l’année, sans les gogos que nous sommes.
    Jed préfère arrêter là car je sens la moutarde me monter au nez.
    Toujours ce même vieil argument stupide selon lequel il faut être peintre pour juger de la peinture, sculpteur, musicien etc..  » Si vous n’êtes pas dans le métier, alors fermez-la (mais payez tout-de-même votre billet !) »

  5. je trouve votre critique trop réductrice. je crois sincérement que ce film est intéressant tant au niveau de l’histoire qu’au niveau artistique que vous n’avez pas appréciez. il faut absolument garder à l’esprit que cela donne l’univers dans lequel les personnages sont baignés et que ce visuel artistique a peut être pour but de donner une sensation désagréable. ce film a touché de nombreuses personnes malgré un sujet pas franchement ouvert à toutes cibles confondues. alors bravo a Paul Greengrass

  6. Merci pour votre remarque qui m’a permis de découvrir que les catholiques utilisent le nom de Derry (qui est aussi le plus ancien) et les protestants favorables à l’union, Londonderry, nom créé au XVIIe siècle.

  7. pour ma part je suis sidéré que vous n’aillez pu regarder ce film en raison du fait qu’il a été tourné en « caméra sur l’épaule »; comme des amis à moi qui n’ont vu dans « into the wild » que des erreurs dans la façon de filmer de sean penn.
    Je conseillerai au contraire de voir ce film parce qu’il raconte une histoire vraie, un drame historique pour s’instruire sur un fait bouleversant de notre siècle.

  8. « En 15 minutes (…) j’ai préféré abandonner (…) »

    Je trouve honteux de critiquer et de noter un film que l’on n’a pas vu!!! Désolé. En 15 minutes, on ne peut juger une œuvre d’1h30, et vous le savez bien. « Elle », pour le coup vous n’êtes (absolument) pas crédible.
    Bref, pour ma part j’avais vu Bloody Sunday à sa sortie, et j’en garde un excellent souvenir.

  9. Wolvy, sur la page « A propos » (lien sous la photo), vous verrez qu’il convenu qu’ici une demi-étoile n’est pas une note mais simplement la mention que le film a été abandonné en cours de vision !

    Sinon, je rebondis sur le fait que la caméra à l’épaule puisse être un obstacle à la réception d’un film. Par deux fois, de tels films m’ont rendu physiquement malade (« Breaking the waves » de L. v. Trier et « la moitié gauche du frigo », sympathique film québécois) au point de devoir sortir de la salle. Je suis alors un peu frustré que des réalisateurs aient un tel manque de considération et de respect à l’égard de leur public…

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