2 octobre 2005

The life and death of Colonel Blimp (1943) de Michael Powell et Emeric Pressburger

Titre français : « Le Colonel Blimp »

Colonel BlimpElle :
(commentaire supprimé)

Lui :
(commentaire supprimé)
Une (première) vision incomplète du film avait faussé notre jugement.

Cliquer ci-dessous pour lire le commentaire sur une seconde vision.
>>> Colonel Blimp.

Vous pouvez aussi lire ci-dessous le très bon commentaire d’un lecteur de ce blog.

Voir les autres films de Michael Powell et Emeric Pressburger chroniqués sur ce blog…

2 réflexions sur « The life and death of Colonel Blimp (1943) de Michael Powell et Emeric Pressburger »

  1. Avez-vous regardé la totalité du film ? Vos commentaires sonnent comme si vous n’aviez regardé que le premier quart d’heure, le seul léger du film(et c’est un film où l’on met un peu de temps à rentrer).

    Si vous avez bien vu Colonel Blimp, alors vous êtes passés complètement à côté de ce film, pendant anglais de La Grande Illusion. Et vous n’y avez rien compris. Ce que vous prenez pour du comique, c’est une ironie tendre mêlée à de la pudeur ; l’ironie appartient à Pressburger (elle était la forme du tragique chez ce juif apatride), la pudeur à Powell. L’ironie et la pudeur figurent parmi les plus belles formes de l’intelligence.

    C’est un film sur un homme perdu, déphasé, qui n’appartient pas à son époque et s’accroche à de vieilles valeurs, à un vieux code de l’honneur. Il pense qu’il vaut mieux perdre la guerre, que vaincre sans honneur, ce fou sentimental. Le monde moderne va trop vite pour lui ; il s’accroche comme il peut à son passé en cherchant dans le présent le portrait de la femme qu’il a aimé sans oser lui dire. Et plus le film avance, plus le tragique prend toute sa place.

    Le propos et la forme restent incroyablement modernes pour un film de 43, et toujours d’actualité. Vous n’évoquez même pas les idées géniales des cinéastes (faire jouer trois rôle à Deborah Kerr, faire de l’eau le symbole du passage du temps), l’audace inoui d’un film anglais qui en 1943 fait d’un officier allemand le personnage le plus lucide du film. Sinon, les acteurs sont fabuleux. Roger Livesey est exceptionnel dans un rôle où il joue à la fois un jeune homme fringuant et un vieil homme bedonnant et moustachu, Kerr est merveilleuse de finesse, Anton Walbrock, l’oeil brillant, est émouvant et solennel.

    C’est un chef-d’oeuvre et un des plus beaux films de l’histoire du cinéma, un film qui me fait pleurer à chaque vision, un film unique, qui ne ressemble à aucun autre par son ton si sentimental et son intelligence, un de ces films que les réalisateurs eux-mêmes, Scorcese et Tarvernier en tête, chérissent doucement pour que les autres ne les entendent pas se pâmer d’amour.

    Il est dommage pour vous que vous n’ayez pas pu en profiter.

  2. Oui, je crains que vous ayiez raison.
    Tout ce que j’ai pu lire depuis sur ce film me pousse à penser que nous sommes effectivement totalement passés à côté.
    Je vais faire en sorte de le revoir.

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